samedi 17 mai 2008

Dans aujourd'hui en France: les vieux.



Les vieux, ce sont les autres, des gens pour qui Mai 68 n'est pas qu'une vague bataille des âges réculés, des gens qui savent que Pascal Sevran est mort, des gens pour qui Salvatore Adamo représente quelque chose. Nos parents, nos-grands parents. Une génération qu'on a appelé Baby-boom, parce qu'ils sont pleins les vieux.
[En passant, je viens de constater sur Wikipédia, que nous qui sommes nés entre 79 et 94, étions la "GENERATION Y", ce n'est pas ma lettre préférée, mais merci les sociologues pour ce nom digne d'un mauvais Spielberg].
Si tout nous sépare de ces gens qui nous sont pourtant si proches: comment communiquer?
Contentons-nous d'observer. Je serais vos yeux l'espace d'une succincte approche sociale, mais je préfère prévenir, socialement parlant, je suis myope, astigmate, presbyte, limite aveugle.

Les personnes âgées, je les côtoient au cinéma dans lequel je bosse. Il ne demandent jamais quel film on passe, mais quel film on JOUE. C'est comme ça les vieux. 80% ne disent pas bonjour mais "2 places pour ltruc de ch'tis là", 10% sont beaucoup trop polis et exposent les exploits scolaires de leur petit fils, 5% onf confondu le ciné avec la boulangerie et s'en excusent, 4% demandent des places pour le dernier Fernandel, 1% restent silencieux car "les vieux ne parlent plus ou seulement du bout des yeux" disait l'ami Jacques Brel.

Au moins en 68 on s'opposait à eux, maintenant les vieux, on s'en fout et c'est sûrement pire. On est beaucoup plus au courant des mœurs de jeunes blondes vivant 9000km à l'Ouest de chez nous que celles de Henri et Yvonne qui vivent au 3è étage de notre immeuble.

Enfin bon, c'est comme ça. De toute façon, ils vont bientôt tous mourir. Et quand une génération de types éduqués par Difool puis MTV sera aux commandes, ce sera plus marrant, non?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton article tombe bien je dois dire. Je me suis enfin décidé (pour une raison qui m'est inconnu) à lire un livre empruntée depuis pas mal de temps à la bibliothèque (2 fois même), je l'avais déjà feuilleté mais ne m'était jamais poser pour le lire avec attention (manque de temps, oublie, flemme etc.) Bref. Ce livre se nomme "50 ans et après?!" et ils dédit ses pages aux grands nom qui on marqué l'histoire de par leur découvertes et leur créations. Pour moi il n'était donc pas question de "vieux", mais l'introduction a été formelle à ce sujet.

(Je n'aime pas trop faire ça, et puis ce com’ va être assez conséquent, mais je vais quand même citer des passages du texte)

"Il y a comme ça des mots tabous. Le mot "vieux" par exemple, qui n'est pourtant jamais que le contraire de jeune. C'est toujours un mot français, l'Académie n'a pas encore mis son veto. Heureusement...Non, en français, "vieux" se dit "senior", ou "aîné". Parce que "vieux", sous nos latitudes, rime avec honteux. Oui l'âge est comme qui dirait, devenu une maladie dont on préfère ne pas trop parler (...) La chose est grave et ce n'est pas tant un problème de vocabulaire que de définition. Entre "jeune" et "vieux", l'espace est devenu aussi ténu qu'un vide juridique. Parce que l'on passe désormais sans transition de l'état de jeune à celui de vieux. Les concepts d'adulte, de maturité, de force de l'âge ne signifient plus grand chose. On est jeune, on est jeune, on est jeune et paf, un beau jour, on est vieux. Non, pire, pas vieux, trop vieux!"...

Je ne sais pas si ce que je cite est très compréhensible étant donné qu'il n'y à pas tout... Ce texte est avant tout une critique et montre que l'on oublie souvent que ceux qui on fait de grandes choses les ont faites à des âges avancés etc, etc.

J'ai toujours clamée haut et fort que je n'aimais pas les vieux. En fille un peu réfléchie que je suis, j'ai quand même cherché à comprendre pourquoi et en suis venue à la conclusion que la vieillesse était ce qui ce rapprochait plus de la mort. Certains on peur de la mort, moi non. Moi j'ai peur des vieux. A présent je me rends compte que c'est très bête de rester bloqué sur cette idée et de considérer l'homme âgé que comme le reflet de ce que je redoute...

Les générations précédentes la notre ont bien plus de choses à nous apprendre que la génération actuelle n'en aura à apprendre à ses cadets. Profitons donc, avant qu'il soit trop tard, que l'éducation se face exclusivement à travers les bêtises qui passe sur MTV, et que la communication n’existe plus qu'à écran (d'ordinateur) interposé.


ps: désolée d'avoir fait un com' aussi long. Faut que j'apprenne la restriction.

Anonyme a dit…

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