mardi 23 décembre 2008

All I wanna do is BoOm BoOm BoOm in your ZoOm ZoOm ZoOm and take your money!!












De haut en bas: M.I.A, Kid Sister, Ebony Bones, Santogold, Janelle Monae

Mais quel est le point commun entre ces femmes? Bof, pas grand chose. Chanteuses actuelles, anglo-saxonnes au "teint basané", trentenaires découvertes sur le tard, semblent s'être perdues lors d'un shooting dans l'est londonien, on fait la couv' de MissBehave ou finiront bien par la faire un jour ou l'autre. Je les aime bien.

Mon esprit se voit automatiquement obligé de faire un amalgame entre ces femmes pourtant si différentes.
C'est sans doute un comble, mais le fait que ces chanteuses aient essayé de se démarquer de la masse des "chanteuses souriantes et con(sensuelles) MTV Music Awards à la peau caramel" à engendré un étrange effet secondaire: ces chanteuses "différentes" se ressemblent malgré leur tant désirée singularité.

Autant à cause de leur accoutrement et leur univers esthétique déjanté que par leurs sonorités musicales.

Etude comparée inutile et superficielle:

M.I.A a surfé sûr (a provoqué?) la vague 2007-2008 " je porte des tons qui jurent le plus possible, mais comme je le fait avec charisme et assurance ça fait visionnaire plus que Carnaval de Notting Hill", et c'est plutôt réussi. Son univers graphique va sûrement causer la mort de nombreux épileptiques si ce n'est pas déjà fait. On ne présente plus sa musique, on a entendu que ça cette année. On aime ou on déteste cette musique éléctro-hip-hop-world-punk-alternative-indie, il reste qu'elle a apporté quelque chose, quoiqu'on en dise. D'une beauté qui ne casserait pas 3 pattes à un canard, on ne peut nier son côté attendrissant de Sri-Lankaise bondissante.

Kid Sister a pris le wagon en route et n'a tout simplement RIEN inventé. Ah si, elle portait des ongles de toutes les couleurs dans un clip avec Kanye West et puis elle est raisonnablement jolie, ça aide! Elle est américaine et ça se sent, elle prend moins de risques. Mais bon, que peut-on lui reprocher avec un son electro-hip-hop si efficace? Elle a le don pour toujours choisir des collaborations judicieuses et est résolument tournée vers le rap. Son premier album sort dans un mois, on pourra sans doute émettre alors un réel jugement.

Ebony Bones, révélée aux récentes Transmusicales est un OVNI. Ça ne ressemble à rien, et c'est plutôt un compliment. Son univers esthétique tient plus du carnaval-clown-afro-post punk qu'autre chose. Quant à sa musique, je le trouve tout simplement immonde, en atteste un de ces titres : Don't FART on my Heart!!. Elle est tout à fait moche, mais le dissimule avec toute sorte d'artifices et un très bon photographe, elle semble en plus avoir subit un MichaelJacksonisation du nez!
Bref, longue vie à elle.

Santogold, plus ou moins révélée aux Transmusicales 2007, est un peu la chérie de ces dames cette année. Une sorte de M.I.A qu'on aurait forcé à passer chez Guerissol, mais qui garde un certain style Camden Town. Elle est américaine et ça se sent un peu, mais pas trop. La preuve, elle fait des clips bizarres dans lequel elle monte un cheval. Comme elle est mi hype, mi grand public, elle a tout pour cartonner. D'un point de vue sonore, c'est carré et bien fait, même si ça tend parfois un peu trop vers la pop à mon goût. Santogold semble s'adresser à un public exclusivement féminin, je met au défi n'importe quel mec d'écouter son album en entier sans broncher; et pourtant elle baigne dans le même creuset musical que sa pote Sri-Lankaise tueuse d'épileptiques. On attend la confirmation.

Janelle Monae sort un peu du lot. Elle n'use ni n'abuse pas des couleurs à outrance. La dame à choisit le noir et blanc pour se démarquer. Dans une ambiance rétro-jazzy-glamour, elle se la joue garçonne et peut se le permettre car oh my god c'est la plus belle femme du monde!!! elle n'est pas d'une laideur extrême. Sa musique est excellente quoique déstructurée, elle jouit d'une expérience beaucoup plus grande que les chanteuses précédentes et ça s'entend. Malheureusement, dans ses albums solo, je ne retrouve pas encore la sublime Janelle des featuring avec Big Boi d'Outkast, mais patience...


Alors, c'est drôle de dames ce ressemblent-elles tant que ça? Et bien, moins que je pensais avant d'écrire l'introduction de cet article. Elles jouent toutes sur la corde de l'originalité et y parviennent toujours plus ou moins. Qu'est-ce qui me plait tant que ça chez elles? Peut-être la fait qu'elles ne soit pas passives-lascives-poussives ou ce que vous voulez, comme trop d'autres. Elles ne sourient pas niaisement à la caméra, sans lever leur majeur à la face du monde pour autant.
Sans rentrer dans des considérations féministes maladroites et inappropriées, c'est peut-être cette image de femmes "fortes et indépendantes" qui plait. Quand la potiche est remplacée par la poupée qui dit non.
En tout cas, difficile de rester indifférent.

Who's NEXT??

samedi 13 décembre 2008

Je parles aux chats, laissez moi tranquille, ils me comprennent, je vois leurs petits yeux qui scintillent








Pas de nouvelles, bonnes nouvelles.
Pour une fois, une citation pas trop conne. C'est vrai ça, je sais pas si vous avez déjà remarqué l'idiotie d'adages tels: "l'habit ne fait pas le moine" ou "la curiosité est un vilain et faux". Mais dans la vraie vie en 3D, celle en chair et en os: toute personne qui ne se fie pas aux apparences ou qui ne fait pas montre d'un brin de curiosité est condamnée à une mort sociale et intellectuelle dans les plus atroces souffrances. Elle serait un quiproquos sur pattes. Le conseil du jour sera donc: intéressez vous aux autres, mais jugez les aux premiers abords!

Sinon, qu'est-ce que je deviens? Ça vous intéresses vraiment?
Et bien tout d'abord: je ne blogue plus. C'était une parfaite distraction estivale. C'est un peu comme faire du squash un mois d'aout, on n'en fait pas forcément un hobby ad vitam aeternam, on ne prend pas forcément la licence pour la saison 2008-2009, mais de temps en temps, une petite partie un dimanche matin pluvieux, c'est pas de refus.

Qu'est-ce que je fous à la place alors pardi? Je pourrais vous dire que j'ai décidé "de vivre mes rêves au lieu de rêver de vivre", mais je perdrai alors pas mal de lecteurs ainsi que mon amour propre. Étant donné que le nombre de lecteur de ce blog est à peu près équivalent au nombre de filles du Dr March, ce serait une très mauvaise opération marketing.

Non, plus concrètement, je continue de bosser dans un cinéma décrépi qui ne met toujours pas la clé sous la porte malgré l'ouverture d'un Multiplexe Gaumont "le-plus-cher-d'Europe-avec-intérieur-Christian-Lacroix-tu-peux-pas-teste". Mais non, mon humble entreprise survit. En commettant nombres de crimes contre l'humanité, à savoir: passer High School Musical 3 pendant 1 mois et demi et donc rameuter 90% des pucelles jouvencelles à voix de crécelles en phase "d'oestrogénisation intensive" de ma chère ville. Et d'autres crimes d'ampleur internationale comme passer Burn After Reading en...Version Française!!!!

[J'écrirais un article sur mon cinéma]

Non, plus concrètement je festoie le plus possible, dans la limite du déraisonnable, because j'ai 20 ans et le discours carperdiemo-hédoniste classique blablabla ect. Bien sûr c'est faux. N'empêche que le week-end dernier j'ai été aux TRANSMUSICALES de Rennes. Et ô surprise, ô cassage de cliché, ô remise en question: c'était très bien! Je m'attendais à un truc où des dizaines de milliers de bouseux sous LSD agiteraient leurs membres de façon désordonnée. En fait c'est l'extase et des filles aux gestes harmonieux dansent désespérément avec les larmes aux yeux, ce soir c'est nuit blanche , demain c'est dimanche, certainement les meilleurs moment de notre existence. Et puis du très très bon son, pour peu qu'on arrive à jongler avec la programmation, et les différentes scènes. Exercice des plus périlleux au fur et à mesure que les verres deviennent plus nombreux que le nains dans Blanche-Neige, voire que les Travaux d'Hercule...
Bon bien sûr, il faut pas avoir envie d'un truc cosy-intimiste-jazzy-soul, et faut pas être 2, mais pour des gens en recherche de sensations fortes mais pas sales, ou tout simplement des groupes qui perceront l'année suivante c'est ICI que ça se passe. See you next year!

[Je ferais un article sur la musique, ou la fête, enfin un truc marrant et bateau quoi.]

Non, plus concrètement j'étudie. Je suis maintenant passionné par l'Histoire de l'Afrique et j'ai accessoirement entamé la lecture de Naissance et déclin des grandes puissances de Paul Kennedy, sûrement très intéressant, mais ça fait 1000 pages en poche, écrit petit, et sans images putain! J'espère en avoir terminé avant la prise de fonction d'Obama, sinon j'en ferais un joli cale-porte.

[Je ne ferais PAS d'article sur l'Histoire ou la Géopolitique, c'est bon j'ai compris.]

Non, VRAIMENT plus concrètement mon esprit se rapproche du Japon un peu plus chaque jour. Un amour qui dure depuis des années, qui s'exprime dans à peu près tout les domaines de la vie, au-delà des clichés sur le pays du soleil levant. Bon okay, Tokyo c'est TROP hype,c'est un Colette géant avec des couleurs criardes en prime, c'est pas très original car t'as au moins 3 types dans ta promo qui y vont en février, t'as été malade avec un sashimi à l'otoro, tu en as marre que ton petit frère regarde Dragon Ball Z sur MCM, tu déteste cette société consommatrice et tu préfères aller t'enivrer d'encens en Inde ou acheter un bonnet en laine de lama au Pérou. Saches que tu as tort lecteur.
Le Japon c'est un peu comme Sega: C'est plus fort que toi!

[Je ferais un article sur le Japon, et plutôt deux fois qu'une, vous n'y échapperez pas!!]

Ah et puis sinon, j'ai l'esprit tourné vers la danse, j'attends le 1er Mars avec une impatience puérile.

[Je ferais un article sur la dan...! Hey mais c'est déjà fait bande d'ingrats!]

Mémo à moi-même: l'article court et percutant, c'est plus efficace et grand public.

Ah, et j'allais oublier...JE SUIS EN VACANCES. Bah oui, sinon j'écrirais pas si vous avez bien suivi.

Voilà, je poursuis "mon petit bonhomme de chemin" petit à petit, les bœufs avant la charrue.



jeudi 30 octobre 2008

F.R.E.S.H!

Non, je ne laverai pas ce T-Shirt avant qu'Oboma ai vaincu Mac Haine! J'attendrai 4 ans si il le faut. I hope not...

PS: un jour je reviendrai!!!! Un jour...

jeudi 11 septembre 2008

L'AFRIQUE...histoire de.


Aujourd'hui c'était la rentrée. Enfin, les "inscriptions pédagogiques". Moment crucial si il en est.
Troisième année de licence d'Histoire, parcours Sciences Politiques, option Communication Rédactionnelle. Jusque là, tout roule.

Je n'attendais qu'un moment. M'inscrire à ce cours dont on m'avait tant parlé depuis des années, celui qui allait occupé mon esprit passionné et boulimique pendant au moins un semestre, qui allait même sûrement susciter un intérêt irréversible: l'Histoire de l'Afrique.
Etant à peu près le seul de ma promo à ne pas avoir besoin de crème solaire indice 50 pendant l'été, mon enthousiasme était isolé. Pas grave. J'étais motivé plus que jamais, car plus on avance dans la Licence et plus les options sont alléchantes.
Déjà l'année dernière j'étais passé à côté de l'Histoire de l'alimentation, mais avait été un des seuls hommes à avoir sauté à pieds joints dans l'Histoire des Femmes. Côtoyer une vingtaine de féministes en herbe fût une expérience enrichissante, sympathique et surtout...très drôle.

Mais là il s'agissait d'Histoire de l'Afrique! Un des cours les plus intéressants potentiellement. Car l'intêret de la fac, c'est la possibilité d'une réelle érudition. On peut vraiment fouiller un sujet en utilisant des sources qui ne sont pas forcément les plus évidentes, les plus officielles. Chose quasi impossible dans les écoles ou IEP, trop généralistes, trop formatés (?). Pouvoir comparer le discours d'un français révisionniste, d'une socialiste philanthrope et africanophile, d'un érudit africain formaté par la Sorbonne, ou bien d'un acteur social ou politique africain non perverti: c'est passionnant.
L'important c'est juste que le professeur ne tienne pas un discours post-esclavagiste/ colonialiste (l'Afrique comme un zoo, ethnographie/anthropologie à grand papa façon IIIè République) ou encore pire: un discours manichéen qui victimiserait l'Afrique (pauvres Noirs, Méchants Blancs). Mais après enquête, le prof des années précédentes semblait tout simplement PARFAIT.

[...] Le professeur responsable de la filière prend la parole: " Donc comme vous l'avez sûrement constaté, les Enseignements Fondamentaux n'ont pas été modifiés. Ah, oui, sauf l'Histoire de l'Afrique qui a été remplacée par un cours de...COLONISATIONS COMPAREES."
Mon sang n'a fait qu'un tour: une image c'est immédiatement ancrée dans ma tête.
>>
Soit disant la fac la plus ouverte d'esprit, la plus "socialiste", la plus rebelle et anticonformiste de France. A la base de la lutte anti-CPE, à la base de la lutte anti-LRU. Bastion anti-capitaliste et un peu anti-tout, défendu par des fils de soixante-huitards en keffiehs, bière dans la main droite et Marx dans l'hémisphère gauche du cerveau. Et bien le rouleau compresseur Pécresse-Sarkozy a fini par en venir à bout.
Et tout d'un coup "Rennes 2 la Rouge" s'est teintée de bleu...un bleu ROI.

vendredi 5 septembre 2008

Absolument relatif.


Comme dirent naguère de grand philosophes: "Le cul c'est bon! Et si le cul c'est bon mais que le cul c'est mal. Alors le mal? LE MAL C'EST LE BIEN!"

Il semblerait que l'existentialisme soit un humanisme. Inversement égal, proportionnel et équilatéral.
Donc si j'ai bien compris ce escroc coquin de Jean-Paul: l'humanisme existe en sa liste, l'existentialiste est animaliste.
L'homme étant condamné à la liberté (enfer et damnation!), l'existence précédant l'essence (thèse ayant tendance à s'inverser proportionnellement avec l'augmentation du prix du baril), dans le mesure où Dieu est mort, où chaque homme est responsable de ses actes devant la cour martiale de sa conscience, mais reproduit les conneries du passé dans un schéma cyclique.
De plus, l'hindouisme et le bouddhisme étant cool.
J'en arrive, après une profonde introspection, la consultation de mon poster de Tupac, la lecture parallèle de Sartre et de Houellebecq ainsi que de la quatrième de couverture de mon livre de philo de term', 3 verres de rhum et un grand manque de sommeil, à la conclusion positive et optimiste suivante: No one.Ever.Really.Dies.

Un chat retombe toujours sur ses pattes.CQFD.

vendredi 29 août 2008

Music Makes Me Loose Control








Danse
, n.f: Enchainement de pas et de mouvements du corps effectués en rythme sur une musique.

Là-dessus je pense que tout le monde est d'accord. Néanmoins qu'est-ce qui définit un bon danseur d'un mauvais? La danse est sans doute l'art le moins palpable, le plus subjectif. Car même si on pourra toujours juger le côté technique, il s'agit avant tout d'un question de feeling, de communication corporelle. J'ai toujours cru comprendre que les danseurs savaient parler une langue à part entière, voulaient nous faire passer un message...


Bien sûr, pour ceux qui on un peut suivi l'histoire: petit, je voulais être athlète. Çà c'était mon rêve plausible, réalisable, logique. Mais quand on est jeune, il y a toujours une catégorie de personnes que l'on place au-dessus du lot, sur laquelle on est incollable, que l'on admire comme des demi-dieux. Moi c'était les danseurs hip-hop.
Tout le monde a un jour ou l'autre admiré des breakeurs dans leurs acrobaties multiples, moi le premier. Mais très rapidement, j'ai compris que ce n'était pas là que je trouverait ma source d'inspiration ultime. J'aspirais à plus de grâce, moins de force brute. C'est donc vers la danse hip-hop debout que je me suis tourné.
Malheureusement je n'ai jamais été, et ne serais jamais un danseur. J'ai mis 5 ans à me lancer dans l'athlé alors que j'avais tout pour réussir, alors n'imaginez pas que j'allais devenir danseur alors que je que ma réserve de talent artistique est fortement limitée. Alors comme souvent, comme presque TOUJOURS: j'ai observé.


Oui j'ai vu de la danse, avec boulimie. A 13, 14 ans les seules soirées auxquelles j'avais le droit d'aller c'était les battles de hip-hop. C'était notre seul échappatoire à la linéarité de l'emploi du temps scolaire, les autres avaient leurs matches de foot du samedi soir ou leurs concert de Kyo, de Tryo, d'Oxmo Puccino, ou d'autres conneries qui finissent en O. Nous on s'enfermaient dans des salles de MJC pour voir nos idoles à nous. Les premières fois, c'étaient sous la surveillance de parents un peu inquiets, mais qui on vite compris qu'il y avaient moins de gens mal intentionnés dans un spectacle de danse que dans un concert de pop pour ados.
Ayant eu la chance de connaitre la période d'effervescence de la danse à Rennes, au tournant des années 2000, on parcourt de plus en plus de kilomètres pour suivre des danseurs dont la renommée devient parfois mondiale. Ça m'a toujours fasciné d'avoir des types de mon quartier ou même de ma classe, aller faire un show à Tokyo, Séoul, L.A ou Miami. Mais il le faisaient avec autant d'émerveillement que nous, c'étaient encore des gosses, des vrais, pas les BB Brunes...

La danse debout ce n'est pas le "smurf" ou "faire le robot", mots à bannir de votre vocabulaire illico presto, merci. Non, la danse debout c'est un art à part entière. Présent depuis bientôt 40 ans, puisant dans des origines plus lointaines que le sacro-saint breakdance new-yorkais. Les vieux funkystyles: le poppin', le locking' et le boogaloo sont des vraies institutions, surtout outre-atlantique. Je ne vais pas vous compter leur histoire, Wikipédia le ferait encore plus mal que moi, je vous conseille de vous entretenir avec un danseur expérimenté qui dansait déjà au siècle dernier, la passion dans son récit retiendra votre attention.
Il est très réducteur de mettre toutes les danses debout dans le même sac, mais cet article est déjà assez long comme ça.
Ce qui m'a toujours fasciné dans ces danses, c'est l'état d'esprit. C'est vraiment Funky. Et pour une fois, ce terme est employé à bon escient. On peut y observer une réelle survivance 70's/80's. Ce sourire accroché au visage des danseurs, cette expressivité, ces mouvements de bassins, cette fausse naïveté, ce positivisme typique de la période. Cette façon de connaitre chaque "micro-beat" de toutes les chansons de Funk et d'y apposer le mouvement adéquat. Un amour inconditionnel de la bonne musique, un véritable sens du spectacle où le sol devient scène.

On aurait pu reprocher à ce mouvement artistique un côté élitiste, sectaire, avec cette tendance à intellectualiser la danse. Un mouvement qui diffère beaucoup de la scène breakdance, mais les deux reste avant tout du hip-hop, avec les mêmes valeurs absolues. Toujours est-il que je conseille vivement à tout le monde d'essayer de cerner cette mouvance d'un peu plus près. Les néophytes ne doivent pas craindre de franchir les portes d'un battle.

Bien sûr on ne peut pas parler de danse sans parler de l'evènement mondial: LE JUSTE DEBOUT annuel. Depuis cette année, l'événement se déroule à Bercy devant des milliers de spectateurs. Perdant pour beaucoup son côté underground qu"il avait les années précédentes.
J'ai toujours trouvé ça idiot cette notion d'underground. Ça bloque énormément de chose dans l'art. Bien sûr que l'ambiance est meilleure dans une petite salle où tout le monde est proche des danseurs. Mais la seule façon d'exporter les valeurs d'un mouvement est de le porter sur le devant de la scène et d'en faire la promotion et déformant les valeurs originelles le moins possible. J'emmerde l'underground, un des concept les plus idiots de l'art contemporain. Je me le permet parce que j'ai fréquenter les salles crasseuses de quartier plus que certaines autres. Croire que les types qui dansent dans les caves, qui chantent devant leur potes ou qui dessinent sur leur bureau n'aspirent pas à plus de reconnaissance: c'est une connerie bobo.
Surtout que le Juste Debout fût un superbe show, quoique d'une longueur déconcertante pour beaucoup (à peu près 12h de danse non-stop); on y retrouvait les plus grands danseurs de funkystyle ainsi que de la HouseDance et du NewStyle. L'esprit de la danse n'y était pas déformé tant que ça, même si on peut regretter la distance (pas seulement physique) qui séparait alors les spectateurs des danseurs. Car dans un "vrai" battle, tout le monde est plus où moins acteur à son échelle. Malgré tout, je conseille vivement à tout le monde d'y aller en 2009, muni de RedBull, de caféine ou pire, et surtout: d'un amour pour la danse.


Voilà, j'ai écrit à peu près 4% de ce que je voulais dire, résumer n'est pas mon fort. Je vous laisse donc avec de la danse en vidéo. Faites un effort, je sais que les vidéos ça peut rebuter, mais là il s'agit d'un propos qu'on ne peut saisir si il n'est pas illustré en mouvement. (Vidéo qui reflète plutôt symboliquement que représentativement ma passion pour la danse debout):


- 1 cours passage du popper Richard (qualité vidéo faible), 1 passage du Rennais Iron Mike, dont on reste les premiers fan. Danseur atypique, très grand technicien.

- 1 passage des Twins Criminalz en NewStyle au JD 2008. Ceux qu'on a accusé de "MTViser", de "Rize-ifier" la danse, on tout de même retourné Bercy.
-Comme tout bon évènement funky, on fini avec un Soul Train!! Le Soul Train, c'est la quintessence de ce que j'aime. Au niveau musical, au niveau vestimentaire, au niveau capillaire au niveau humain. Certains de vos parents pourraient pleurer de nostalgie en voyant ces images. Moi je pleure de ne pas avoir vécu cette époque. Ça représente pour moi ce qu'est le Funk, ce qu'est la danse, voire la vie. Des noirs, des blancs, des jaunes, des grands, des petits, des gros, des pauvres, des riches, des blonds, des gays, des cadres, de dealers de cracks, des transsexuels, la West Coast, la East Coast, tous unis dans le même but: faire la fête dans ce Soul Train. Faire en sorte que ce train ne déraille jamais, c'est un peu aussi ma mission.





jeudi 21 août 2008

Usain Bolt est grand.


9.69 c'est énorme, 19.30: c'est surhumain. J'en suis encore secoué. J'ai pourtant le souvenir de Johnson à Atlanta 1996..mais là c'est autre chose. J'avoue que je voyais Bolt en 19.40, c'était le sous-estimer.

Enfin bref, je ne vais pas m'attarder sur un sujet qui va être rabâcher par les médias pendant des semaines. Car je ne vois pas ce que je pourrai y apporter de plus, si ce n'est un zeste de passion et d'admiration saupoudré de quelques données biomécaniques.

Seulement, l'homme le plus rapide du monde aura toujours à mes yeux un statut de super-héros.
Ce "petit Bolt" que je suis depuis des années, quand j'y repense ce type était mon mot de passe MSN il y a presque 3 ans; je vouais déjà un culte à son talent précoce. Tout observateur avisé se doutait depuis plusieurs années que Bolt allait exploser. Seulement entre avoir un potentiel et l'exploiter jusqu'au bout il y'a un grand pas que Bolt a franchi à presque 40km/h, très élégamment en plus.

[Je ne raccrocherai pas les pointes avant d'être à moins d'une seconde du record du monde. 10'69 pour moi l'année prochaine ou rien. Ça aurait dû être fait depuis longtemps.
Je ne jamais eu autant envie de recourir!

Une passion ne peut pas restée enfouie bien longtemps dans le cœur d'un passionné.]

mardi 19 août 2008

This is kinda GrOtEsQuE! D'ya know wadamin? [entracte provisoire]



"Je suis une grande romantique." C'était son argument ultime, sa parade universelle face à toutes mes attaques. Oui, j'étais du type offensif. Pas le genre de bout-en-train à lancer des vannes grasses soutenues par une voix de baryton. Plutôt du genre à distiller ça et là des petites piques invisibles à l'œil nu. Un acupuncteur verbal, pince-sans-rire de surcroit. Un poison conjugal, un saboteur social.
Je le savais mais n'y pouvais rien. Je n'étais pas foncièrement méchant pourtant. Mais idéaliste et comas idylliques ne font pas bon ménage. Les stigmates sont tenaces chez l'homme malléable, ancrées comme un trace de doigt dans de la pâte à modeler qui aurait séchée au soleil.

Aigri? Non, je n'irais pas jusque là. Seulement je n'avais plus cette enthousiasme naïf de mes 20 ans. Cette force sourde qui vous pousse vers l'avant à toute vitesse, ce moteur qui vous lâche en plein milieu de l'autoroute de la vie.
Elle était "une grande romantique". Je me rappelle de la première fois où elle avait prononcer cette phrase. Je lui avait demandé si elle était fan des Boys 2 Men ou de Slow Jams mielleux. Elle m'avait répondu très sèchement avec son accent du Tennessee dissimulé temps bien que mal : "darling, je te parle de romantisme au sens classique, dans l'acception Chateaubriandesque du terme".
J'avais éclaté de rire, pour la première et dernière fois. Une de nos plus fameuse disputes. Les américains n'ont pas le sens du second degré.
Dès que je la contrariais sur un sujet intellectuel, elle me parlait d'un certain professeur de littérature qui enseignait à Paris 2 Panthéon-Assas ( sorti de sa bouche je n'avais jamais entendu un mot comporter autant de S!). Elle était incapable de dire simplement: la fac.
Je crois que je ne l'aimais pas. Seulement j'étais du type passif, résigné. Je faisais avec.
Jusqu'à ce jour fatidique.
Elle m'annonçait qu'elle avait une envie de Belgique. Envie à laquelle je répondis maladroitement, j'en conviens: "envie de Léon à Bruxelles ou plutôt de Jeff à Bruges? Non, d'Ann Demeulemesteer. Ce nom m'évoqua tout simplement un fromage. Nous étions de deux monde différents.
Cette histoire pris fin dans ce Thalys de 10h42 pour Bruxelles-Midi, alors que je laissais filer vers se plat pays mon américaine à la chevelure épaisse avec pour seuls bagages: sa blondeur, sa beauté glaciale, ses traits réguliers, sa rigidité cadavérique et ses larges hanches. Adieu ma Frigide Barjot! Adieu, je ne serais plus jamais le ying de ton yang; à moins que ce ne soit le contraire.
Je lui envoyait un ultime et pathétique baiser, qu'un agent de quai flamand interpréta pour sa propre personne.
J'étais le genre de type qui rattrapais les filles par le bout de la manche quand elles s'en allaient, boudeuses, loin de moi. Je cédais facilement, la vie avait fait de moi un suiveur. Mon amour propre était comme mon cordon ombilical, j'ai pleuré et saigné quand on me l'a coupé, sa disparition a laissé des traces indélébiles, il a fini à la poubelle et je ne l'ai plus jamais revu. Je me devais donc de fermer le rideau avec autant de classe que je l'avait ouvert.
Oui car j'avais séduit ma belle grâce à la fameuse et infaillible "technique de Mufasa" qui consiste à regarder Le Roi Lion avec sa future proie et à la consoler de façon très affectueuse à la mort du père de Simba. Infaillible. Une grande, TRES grande romantique je vous dis. J'avais encore une botte secrète pour la rattraper: la fameuse tirade de Perdican. Je n'ai pas fais les choses à moitié, car on ne badine pas avec l'amour.
J'ai laborieusement découpé des grosses lettres dans un tas de magasines et lui ai envoyé ce qui suit. Que ce fût long!
"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.
On est souvent trompé en amour, souvent blessé et malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : "J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
Elle n'a jamais répondu. Je la croyais pourtant GRANDE ROMANTIQUE. Je n'avais pas compris cette femme, plus étrangère que jamais. Je n'avais sûrement pas saisi la nuance, le sens CHA-TEAU-BRI-AN-DESQUE! Avec l'accent du Tennessee siouplait!

vendredi 15 août 2008

La seule façon d'être suivi, c'est de courir plus vite que les autres.






La vision d'athlètes sous les feux de la rampe pékinoise émoustille mon instinct fauve: courir.
Réminiscences physiologiques d'un temps perdu et pourtant proche. Je m'en souviens, c'est mon futur.
Je suis avant tout quelqu'un qui court. L'athlétisme comme la plus longue métaphore filée de ma vie.

Devant énormément au sport je me devais d'y consacrer quelques lignes. Moindre des reconnaissances...

Je ne suis pas allé à l'athlétisme, il est venu à moi. Progressivement, furtivement, comme une silhouette menaçante se rapprochant cahin-caha mais que je ne pouvais fuir...que je ne voulais pas fuir. Le genre de gueule de loup dans laquelle on se jette volontiers.
Non ce n'était pas la passion évidente d'un chanteur pour la musique ou d'un acteur pour le cinéma. Plutôt la fascination d'un pyromane pour le feu.
Cette expérience est le parfait reflet de ma personnalité. Une attirance que je n'arrivait pas à assumer. Oui petit j'aimais courir. Les enfants uniques ont souvent une imagination débordante et leur petit côté "autiste" leur permet de s'amuser d'un rien. Je n'échappais pas à la règle. En l'occurrence mon jeu préféré était la vélocité de mes jambes. Voir la rapidité avec laquelle je ralliais la salle de classe à la cantine me donnait une impression de liberté...il en faut peut pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux.

Avec l'âge de la raison viens un âge plus social où la place de l'autre grandit dans notre esprit. Petit déjà on parait et veut plaire, la superficialité n'attend pas, moi non plus. Mon corps grandit, je cours de plus en plus vite et je m'en sers.
Terreur des "1,2,3 soleils", champion de "l'épervier-sortez". C'est la reconnaissance de la cour de recré. Histoire de prouver qu'on est pas qu'un grand maigrichon mal habillé qui connait plus de 150 capitales. On a pas le choix quand on est pas une star du foot.
Et puis le privilège de pouvoir attraper toutes les filles à "chat-bisous" était non-négligeable.

J.O d'Atlanta 1996: Michael Johnson en 19.32s sur 200m. Plus grande performance sportive de tout les temps. Premier déclic. J'ai 8 ans.

Je me console en faisant du basket. Comme d'habitude, je n'ose pas le grand saut et choisit la facilité. Pendant ce temps là Christine Arron bat le record d'Europe en 1998 et je l'aime.

Viens le collège. Filles ou garçons, qui ne se souvient pas de ces séances de sprint en cours d'E.P.S? Il y avait toujours un asmathique qui ne pouvait pas courir, une fille avec de trop gros seins qui avait oublié sa brassière, et des connards de pré-ado s'affrontant virilement et ridiculement à coups de chronomètre. J'étais de cette dernière catégorie, c'était mon heure de gloire. [Et puis il y'a toujours une fille qui court plus vite que la plupart des garçons, les profs disent d'elle que c'est une vraie gazelle. J'aimais universellement cette fille, tant que je courais plus vite qu'elle.]

Sydney 2000, c'est l'époque Maurice Greene, dernier grand showman de l'athlétisme. Me voilà parti pour 4 ans de...handball pendant lesquels je passe mon temps à courir plus qu'autre chose; puis à porter haut des valeurs telles que l'esprit d'équipes, la solidarité et autre conneries.
Je "sèche" mes entrainements de hand et passe mon temps à m'adonner à un drôle de passe-temps: la course urbaine. N'étant pas du genre téméraire, je ne pouvais pas être un Yamakasi. Néanmoins j'adorais l'interaction avec le "décor urbain", cela consistait à courir dans la rue pour un oui ou pour un non, sauter par dessus des haies, des voitures, faire exprès de rater le bus pour le rattraper à l'arrêt suivant! (ça je le fais toujours..). Officiellement, je continuais de jouer à la baballe...en EQUIPE.

Athènes 2004. Je passe l'été à faire des crises d'angoisse parce que je ne sais pas en combien de temps je cours le 100m. J'en ai marre de regarder des dopés à la TV et d'idolâtrer des inconnus.

Je veux être mon propre champion.

Septembre 2004 je m'inscris dans un club d'athlétisme et ma vie change pour de vrai.
De 2004 à 2007 j'ai vécu une expérience sans pareil. Je me suis forgé dans tout les sens terme.

J'ai rapidement pris conscience de mes "capacités" comme on dit aux jeunes dans le sport de haut niveau. Des victoires écrasantes, fulgurantes, trop rapides sans doute. Des étoiles dans les yeux. Londres 2012 ancré dans mon cerveau.
On t'apprend à devenir un guerrier. L'hiver, pendant que les lycéens matent une quotidienne de Tv-réalité: tu cours en short qu'il neige ou qu'il vente, à t'en faire vomir. Le week-end tu ne sors pas, tu cours. Les études semblent un défi mental pitoyable en comparaison.

L'esprit de combativité, le dépassement de soi. C'est sans doute le premier acquis.

La prétention, l'arrogance, l'envie d'écraser tout ce qui bouge. Celà vient ensuite. La jouissance de battre des types plus âgés et plus baraqués que moi. Une vraie drogue.
Des défis lancés aux adversaires, l'adrénaline avant les courses, tout les rituels et tics de préparation. Une véritable pièce de théâtre.
Premiers articles dans le journal, stades parisiens combles. On se rêve en bleu.
Puis arrive un moment où l'on tombe sur plus fort que soi. La marche de trop, l'école de la vie. LA DEFAITE. Et puis les blessures, une toute autre histoire.
On relativise. On apprend plus que jamais. L'humilité est de rigueur.
C'est le moment de transformer l'arrogance en confiance en soi constructive. De faire de ses défauts ses principales qualités. C'est bien sûr la même chose dans la vraie vie. Le sport n'étant qu'un simple miroir.

Chaque course est une éternelle renaissance. Un vrai combat. Il y a énormément de masochisme dans le sport de haut niveau. C'est bien parfois ce qui m'a rebuté.
Mais cette sensation de puissance et de liberté est irremplaçable. Le fait de pouvoir atteindre 37km/h sans aucun artifice, avec ses propres jambes, c'est déjà un peu pouvoir voler. Le fait de se dire qu'à peine 150 personnes sur 60.000.000 cours plus vite que nous dans ce pays, c'est grisant il faut l'avouer.



Bientôt un an sans compétition. Je me souviens de ces moments...

Le regard noir fixé sur la ligne d'arrivée. Le 100m comme représentation de la vie. Le départ comme une naissance, la ligne d'arrivée comme fin ultime. Un grand saut. Mon cœur bat à m'en décrocher la poitrine. Les encouragements deviennent diffus, je suis sourd.[Messieurs, en tenue derrières vos blocs] Mon visage ne trahissant aucune expression sauf une extrême tension. Je me frappe les cuisses comme si elles ne m'appartenaientt pas. J'enlève mon survêtement, comme un boxeur enlève son peignoir avant le combat. L'instant semble interminable. Le couloir de la mort s'offre à moi, sans autre échappatoire. Cette course sans virage est terrifiante. Je sais que je vais courir poursuivi par rien et par tout à la fois. J'arrête de divaguer et me concentre à nouveau. [Messieurs, à vos marques]. Je crois mourir de peur et d'excitation à la fois. L'index tendu vers le ciel, parfois un cri d'auto-encouragement. Mes pieds calés dans les starting-block, mes doigts frôlant la ligne. Je suis prêt à vivre. [ Prêts!] Une rangée de doigts à droite et à gauche. L'air est pesant. Silence de mort avant la naissance.
PAN! Explosion de muscles, bruits frénétiques de piétinement. Je suis en mode "auto-pilote". Souffles rauques de taureaux lâchés dans l'arène, guépards courant après une gazelle fixe et invisible. Un 100m se court dans un état de quasi-inconscience. Ce sont juste 11 secondes de réflexes. Et voilà ma satanée habitude de ne pas regarder devant moi, mais à droite ou à gauche pour voir où sont mes adversaires. Preuve que je cours avant tout face aux autres. Les muscles du visage qui se balancent mollement. En apnée, la présence des adversaires est perçue comme une agression au degré ultime. La ligne se rapproche, le but est simple et unique: gagner. On s'arrache on donne tout, les pieds volent sur le sols, les jambes effectuent un ballet millimétré, les bras sont des cisailles industrielles. Les autres, les autres; putain, LUI! On sert les dents, un ultime effort, le buste droit et fier, ischio-jambiers et quadriceps comme fidèle destrier, mécanique infaillible. C'est presque fini, on avance la ligne d'épaule et on bascule dans le monde de l'après-course.
A la seconde où la ligne est franchie, le rideau se baisse, les muscles se relâchent. Sourires ou gestes d'énervements remplacent cet effrayant manque d'expression sur mon visage. Je suis mort et prêt à renaître. Cet instinct animal m'anime.


PS: Bonne chance à mes potes qui participent aux J.O de Pékin. Hugo-Mamba Schlik au triple-saut pour le Cameroun et Lina Jacques-Sébastien au relais 4x100 pour la France...ainsi qu'à moi si je reprends le sprint l'année prochaine.


PPS: 9.69 OHH MY GOSHHH!!!

mercredi 13 août 2008

Bohemian Rhapsody

2008 Bohemian Rhapsody

Bayonneuh!- Foule - Tsunamis - Jacqueline - Anglet - Coma - Méchants - Bretons - Jambon - Piments - Rencontres - Idioties - Euskadi - Camping rudimentaire - Désert de Monegros - 43C à l'ombre - Catalunya - Tarragona - Costa Daurada - Salou - Camping 5 étoiles - Plus de piscines que de doigts sur une main - Mauvais tapas à l'aïoli - Ambiance de beaufs - Français moches et vulgaires - Vieux riches - Méditerranée - Eau sale mais à 28C - Port Aventura - RollerCoaster - Sensations fortes - Dépucelages mentaux en tout genre - Barcelona - Revelation - Amsterdam du Sud - Mojitos sur La Rambla Raval - Métropole cosmopolite européenne comme on les aime- Sagrada Familia très laide - Tibidabo hauteurs de BCN - Putes Ivoiriennes - Hostal - Tapas succulents - "Me gusta tu pelo" - DeSiGual No Es IgUal - Bracelets en Laiton - Sarouels d'occasions - Trilinguisme - Donuts - Costa Brava - Scaramouche Scaramouche - Pas de violence c'est les vacances - Crique Sauvage - Belle Etoile - Turquoise - Absinthe - Koh Lanta - Reggae (ton...) - Mosquitos de puta madre - Peau caramelisée - Plongée sous marine - Veillées nocturnes sur la plage abandonnée - Clichééééé (et alors?) - Hasta Luego - Pyrénées - Virages - Bergers - Vallées - Andorre - Consumérisme marrant - Jägermeister (cf Death proof) - Principauté fantoche fantastique - França -

REVEIL

vendredi 1 août 2008

Summer Madness





De la nuit NOIRE surgit l'été.

Période véritablement à part entière, stéréotypée, sucrée. Une vraie coupure. Non l'été n'est pas juste une continuation de l'année en plus chaud. C'est une tranche de vie cyclique.

Enfin bref, on s'en fout.
Don't be so GREY.
Soyez illicites, démesurés, dévergondés: là est la véritable tendance de la saison.
Pas de prises de têtes. Le moins de béton et de travail possible.
Pas de Paris ou autres métropoles cosmopolites. Soyez fluviaux à défaut d'être balnéaires. L'eau devient "the place to be".
Pas d'ordinateurs. Pas de bouffe dégueulasse.
Attention au burnout, ne pas trop réfléchir. Faire l'amour à défaut de rien.
Regardez The Royal Tenenbaums ainsi que Death Proof en boucle en dégustant une Häagen-Dazs.

DANSEZ! Rien à foutre de la musique concrète. Dansons sur de la musique qu'on aime.


Faites du sport c'est les J.O.

Eteignez la Télé MERDE!! Ce truc là attire toute sorte d'ennuis. (flashback été 2007: Non je ne porte pas ce genre de T shirt décolleté mademoiselle: [PAS MOI]).

Troquez le café pour le Perrier. Arrêtez d'écouter de la soul plaintive: passez au Funk. Ne lisez pas un livre sur la misère humaine dans votre chambre, feuilletez un magasine dans un parc.
Copulez dans des endroit bucoliques, accordez vous des mojitos, mangez 5 fruits et légumes par jour.

En fait, faites ce que vous voulez.

En tout cas, moi j'me casse!

Funk-You All! [Souriez, VOUS êtes vivants!]



mercredi 23 juillet 2008

S.O.S Amitié.


Appel à candidature:
Paya, 20 ans, Rennes. Recherche personne, homme, femme, travesti ou hermaphrodite, voire poupée qui parle, chien ou plante carnivore qui...(je n'ose pas le dire!) partagerait mon aversion indifférence envers sa majesté Erykah Badu.

Oui j'ai donc aujourd'hui décidé d'affirmer ma dissidence au régime, je m'expose aux balles et aux coups de couteau dans la glotte, je serais peut-être un héros de la Résistance dans quelques années.
Je tenais tout de même à témoigner. Un témoignage qui me coutera sans doute la vie ou pire encore. Les rares fois où j'ai oser répondre "bof, m'en fous" à la question "Alors tu penses que Erykah c'est la Diva de la Soul ou la Queen d'un néo-hip hop jazzy psychédélique?", et bien figurez vous Mesdames et Messieurs les jurés, j'ai été passé à tabac par 12 jeunes femmes à un salon de cosmétiques afros. Puis ça a été d'odieux graffitis sur le mur de ma maison "Funk-You, Son of a beat! Tu nous Soul!" J'en passe et des pas mûres. Je n'en puis plus.
Mon corps et mon honneur on été piétiné par ce pays à la culture totalitaire ou toute sédition est punie par un apartheid social.

Exactement comme ce jour maudit, où moi, alors heureux président d'un collectif de musique Soul Funk, fervent défenseur de la Black Music dans toute sa magnificence: j'ai commis l'irréparable. J'ai en effet montré la photo illustrant cet article à mes compère FunkySoul Addicts en la commentant malencontreusement: "Bon je sais que vous allez me dire que c'est le make-up du futur et que l'expression de ses yeux est celle d'une reine, d'un génie de la musique; mais moi elle me rappelle plutôt une prostituée gambienne sous crack entrevue à Amsterdam." Grand Silence. Puis on me réponds que dire ça, c'est un peu comme de l'antisémitisme musical,en pire. J'ai été viré de ma propre association. Je suis seul.

Donc si toi aussi, tu t'es pris un coup de vynil de Nina Simone dans l'abdomen à une soirée Jazzefiq, parce qu'après 5 mojitos tu avais crié "putain d'afro en plastoc, elle porte une perruque cette camée, c'est juste qu'elle à un meilleur coiffeur que Béyoncé!!!": et bien viens à moi, formons un club.

Nan mais c'est vrai, il y a certains immobilismes et vérités absolues qui me sidèrent. C'est le pouvoir de l'OPINION PUBLIQUE. Un truc impalpable pour lequel des types en costumes, et aussi des types mal habillés, se battent tels Don Quichotte contre un moulin. Des fois ça marche, des fois ça RKOZY. Ça peut être l'opinion d'une nation, d'un parti politique, d'une région, d'un "groupe ethnique", d'une classe sociale, ou alors d'un truc encore plus réduit comme un club d'aéromodélisme. En tout cas ça reste une forme de Diktat des valeurs culturelles, esthétiques ou intellectuelles. Mais des fois ça peut servir de garde-fou l'OPINION PUBLIQUE, donc il ne faut pas trop s'en plaindre. Sinon les 2be3 pourraient se reformer ou un cataclysme du genre.

Liste des 30 affirmations qui peuvent vous valoir une intégrale de Jimi Hendrix dans l'arcade sourcilière: (pouvant varier d'un jour à l'autre selon les aléas de l'opinion publique, cette liste sera peut-être caduque dès demain, c'est aussi ça la magie des médias).

- "Je suis vraiment triste que Harry Potter ce soit fini."
- "Le club Dorothée c'était de la merde quand j'y repense."
- "Go Mc Cain":
- "Je suis sûr que Michael Jackson est vraiment pédophile"
- "Qu'est-ce qu'elle s'habille mal la Bradshaw, en plus de n'être pas gâtée par la nature"
-"J'aimerai tellement qu'Eminem fasse son come-back!!"
-"Franchement New York ça ne m'attire pas du tout comme ville. Tout ce bruit, ces sentinelles de bétons. Nan je préfère la Savoie."
-"Beurk, Starbucks"
-"C'est débile le concept des Shutter Shades de Kanye West"
-" Femme Actuelle c'est quand même un cran au dessus de Vogue"
-"Paaariiiiiisss est magique!!!"
-"Un sac pour hommes, why not?"
-"Gad Elmaleh c'est vraiment original je trouve!"
-"La religion c'est vraiment un truc pour les faibles qui ne savent pas affronter la réalité en face. J'préfère le rock!"
-"Sarkozy il dit pas que des conneries n'empêche!"
-"L'écologie c'est de la merde, pourquoi ce faire chier à sauver des types qu'on connaitra pas puisqu'on sera tous morts?"
-"La coiffure de Yannick Noah est vraiment ridicule"
"MTV SUCKS! La Chaine Parlementaire ROCKS!"
-"Amy Winehouse devrait mourir maintenant pour passer à la postérité; une overdose ce serait classe!"
-"Tu viens au spectacle de Dieudonné avec moi en novembre?"
-"Ils sont pas terriblement taillés les vêtements chez H&M, les coloris sont à vomir, les motifs on du être crées avec la fonction shuffle du logiciel du designer"
-"On peut faire de super affaires à Kiliwatch, c'est THE bon plan"
-"Mais je comprends pas, enfin, j'veux dire, le Tibet c'est chinois nan?
-"Je viens de m'acheter un sweat à capuche avec de larges rayures horizontales. MA-GNI-FIQUE!"
-"Un peu maigrichon ce Pharrell Williams"
-"Le Da Vinci Code c'est vraiment un bon bouquin"
-"J'écoute du TTC"
-"Maman, je veux faire hébreux LV3!"
-"J'aurais bien fais mon service militaire n'empêche. C'est cool les mitrailleuses et les grenades."
-"Louise Bourgoin? C'est qui?"

Il y'a des fois où il vaut mieux fermer sa gueule.

lundi 21 juillet 2008

Lézards Décoratifs

Il y a une poignée de jours, je me suis rendu au Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, en très charmante compagnie. L'intention de base était d'y contempler des robes de Valentino, mais au final, ça a été beaucoup plus. Moins décapant que ma précédente expo d'art contemporain, mais sûrement plus belle. Comme dans beaucoup de musées: 60% des œuvres sont moches, 20% sont belles, 5% sont drôles et 15% sont incompréhensibles. J'ai pas tout fini, il m'en reste un peu sur le coin de la rétine. J'y retournerai, c'était vraiment cool.

* A la seconde où j'ai sorti mon appareil photo me croyant esseulé pour immortaliser une singulière affiche finlandaise, un vigile à surgit à la parisienne (c'est à dire sans dire bonjour, oui car les parisiens qui disent bonjour ne peuvent être que des bretons expatriés, j'en ferais sûrement un article un jour, ou pas) en me disant "veuillez effacer tout les clichés que vous avez pris depuis le début de l'exposition monsieur".
Donc une fois de plus, je me retrouve avec les photos moches du site internet, des œuvres pas forcément les plus intéressantes. On fera avec comme d'hab.



MUSEE DE LA MODE ET DU TEXTILE: Valentino, thèmes et variations.

J'ai choisi exclusivement des créations 60's, noires et blanches. Reflet de mon goût personnel plutôt que de l'exposition.




(Si un jour, une danseuse de locking arrive dans un battle affublée de la création de gauche, je pense qu'elle aura compris beaucoup de choses. Quoique ça ne doit pas être pratique pour danser. En tout cas elle aura mon approbation.)

GALERIE DES BIJOUX.

Croix du Christ argent, cristal de roche et grenat, que tout bon pape bling-bling se doit de porter pendant les JMJ. Portugal XVIIIè

Boucle d'oreille or et jade MULTIFONCTION. LE sex-toy des artistocrates de 1867, un must had.

Le collier "stéthoscope" acrylique, or et aluminium que tout médecin charlatan bling-bling se devait de posséder en 1976.

GALERIE DES JOUETS.

Effet "Madeleine de Proust" assez décoiffant.

GALERIE D'ETUDES: "Aussi rouge que possible"
Etui à cigarettes Cartier que toute bonne fumeuse de Gaulloises sans filtre devrait se voir interdire de posséder.

Affiche de Hiroshima mon amour d'Alain Resnais, que tout bon pacifiste, cinéphile, idéaliste, romantique un peu crédule se doit de placarder dans son petit salon.



Nécessaire à toilettes Louis Vuitton, 1929. Pour faire la différence en camping, il n'y a pas 30.000 solutions. Adoptez-le!



Yeah Girl, you're lying on this sofa, all naked, with italian shoes on. Listening to my voice on your voicemail, drinking sparkling water. When suddenly: the doors open...This one going to the High Heels One. [Le fameux sofa La Bocca de Bertrand Lavier]

MUSEE DE LA PUBLICITE: Affiches 100% Finlande


Humour finlandais...

dimanche 20 juillet 2008

Vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale.




PULSIONS:

Je veux voir Faster Pussycat Kill Kill!, Coffy la Panthère de Harlem et revoir Foxy Brown.
Car un mauvais film qui a beaucoup, beaucoup de style, je crois que ça s'appelle un bon film. En tout cas il faut que je vérifie.


jeudi 17 juillet 2008

Art Discount




L'Art, le Travail et l'Entreprise. Voici les thèmes abordés par la biennale d'art contemporain de Rennes, notamment dans son exposition phare: Valeurs Croisées.

Je n'ai aucun repère en matière d'art contemporain, ayant de regrettables lacunes dans ce domaine, c'est en parfait néophyte et avec une humilité jamais vue chez moi que je passe les portes de ce vaste ancien couvent de jacobins, mystérieux lieu de l'exposition.
C'est sûr un coup de tête, seul, en plein après-midi que j'ai pris cette décision qui m'aurait paru inimaginable quelques minutes auparavant. Mais l'affiche placardéE dans les moindres recoins de la ville en suggérait trop et n'en montrait pas assez. Et puis merde, j'avais 20 ans et un jour, c'était maintenant ou jamais.

A tâtons, j'explore, j'ouvre grand les mirettes, je ris tout seul parfois. L'impression gênante de souiller un sanctuaire pour initiés s'estompe au fur et à mesure que je familiarise avec l'endroit. Je me rappelle alors mes laborieuses recherches sur André Malraux au semestre précédent; il parlait de "choc esthétique", de la valeur universelle de l'art, bonheur accessible à tous, que n'importe quel quidam devant une bonne œuvre pouvait être interpellé par le travail de l'artiste, sans éducation artistique intermédiaire. Je commençais à comprendre ce charabia, à déculpabiliser.

Je ne vais pas raconter cette exposition car j'en serait techniquement incapable. Je peux cependant dire que j'imagine qu'elle vaut le coup d'œil pour tout les rennais, même non-artistes. Je ne peux pas dire si elle était bonne ou mauvaise, je n'en ai jamais vu d'autres.
Je peux simplement dire que ces œuvres, valorisées par ce lieux sans âge et une ambiance sonore totalement surréaliste ne m'ont pas laissé indifférent. C'était une sensation tout autre qu'au cinéma, au théâtre ou à un concert. C'était intérieur. Mais j'ai ressenti quelque chose.
Quelque chose que je ne maitrisais pas que je ne connaissais pas. Avec l'étonnement et la candeur d'un enfant.

[Je laisse les rares images que j'ai pu trouvé sur Internet (malheureusement pas les meilleures) parler à ma place. Le mieux serait d'admirer ces œuvres en trois dimensions, en se contentera de photos. ]




L'exposition se clos avec une grande toile sur laquelle est peinte: " Vous ne repartirez pas sans problèmes, vous repartirez avec des problèmes de meilleure qualité"



Ils ont dit vrai.

Putain c'était bon!
Je recommence?